Proposer une séance de co-développement sur la veille en formation ?
Oui, mais ... pourquoi ?

Présentation
L’Atelier du formateur organise le 23 octobre de 9h à 11h une séance de co-développement autour de la thématique de la veille en formation. De plus, un accompagnement personnalisé de 30 minutes sera proposé aux participants de cette session afin de poursuivre les réflexions engagées.
La séance sera animée par Laure Périnel, facilitatrice en intelligence collective.
De quoi parle-t-on ?

Le co-développement est une méthodologie de développement professionnel qui s’appuie sur l’intelligence collective. Elle permet à un groupe de pairs de partager leurs problématiques professionnelles et de s’entraider pour trouver des solutions et des pistes d’action.
La session est structurée en 5 étapes durant lesquels chacun peut exprimer sa problématique. Les membres du groupe, guidés par l’animateur, aident à analyser la situation, à prendre du recul et à explorer de nouvelles perspectives.
L’objectif n’est pas de donner des conseils, mais de faciliter une réflexion profonde et un apprentissage mutuel. C’est une approche basée sur l’écoute active, le questionnement constructif et la bienveillance.
Questions-Réponses
Laure Périnel et Isabelle Dremeau (L’Atelier du Formateur) s’entretiennent des bénéfices du co-développement dans la transformation de la veille en répondant à 3 questions.
🤔 Le co-développement peut-il aider à passer d’une simple collecte d’informations à un écosystème d’apprentissage collectif ?
Laure : Je suis convaincue que la posture importe dans une démarche, quelle qu’elle soit. Et il me semble qu’elle est différente entre la collecte d’une information et le fait de participer à un temps collectif d’apprentissage en pairs tel que le co-développement. Et que les deux sont complémentaires.
L’écosystème c’est aussi le “ensemble” versus le « individuel » que peut générer la démarche de collecte d’infos. Une nouvelle fois, elles me paraissent complémentaires.
Isabelle : Lorsqu’on fait de la veille, que ce soit en organisation ou en tant que formateur indépendant, la notion de communauté est toujours présente. Elle se retrouve dans le travail d’équipe pour le partage d’informations et dans l’exploitation individuelle de la veille mais également dans la diffusion sur les réseaux.
Le co-développement me semble est un excellent moyen pour nous aider à réfléchir au système existant pour développer un écosystème efficace correspondant aux attentes de tous les acteurs impliqués. C’est un point de départ idéal pour mettre en place une veille collective active au sein d’une équipe ou d’un service.
🤔 Le co-développement a-t-il un rôle à jouer pour développer des compétences ?
Laure : Formateurs et formatrices somment bien placés pour savoir à quel point le développement des compétences est clé dans les parcours. Y compris (surtout ?) les nôtres.
Je crois que c’est encore plus nécessaire en 2025, alors que les évolutions vont vite, aussi bien des points de vue pédagogiques que technologiques.
Participer à une session de codéveloppement c’est une occasion de prendre du recul sur sa pratique pour la perfectionner et avoir une démarche réflexive. Cela a s’inscrit donc pleinement dans la recherche de l’ amélioration continue d’une démarche de veille.
Isabelle : La veille techno-pédagogique s’est ajoutée aux obligations du formateur pour pouvoir suivre les évolutions du métier.
Aborder ce sujet en co-développement permet de sortir de l’isolement. « Je suis débordé, je ne sais pas où chercher les informations sur l’IA générative en formation » devient une question partagée.
On peut explorer collectivement les bonnes sources d’information (blogs spécialisés, newsletters, chaînes YouTube), les bons outils (agrégateurs de flux RSS, outils de curation, les outils d’IA pour la recherche) et les bonnes pratiques (comment archiver, comment partager).
🤔 Le co-développement permet-il d’encourager le passage à l’action ?
Laure : Ce qui émerge d’un temps de co-développement est en lien avec une situation réelle : la nôtre ou celle portée par un ou une autre membre du groupe. On peut donc aisément imaginer que l’envie et la possibilité de les mettre en action soit renforcée.
C’est aussi, si l’on souhaite, proposer à une autre personne présente de nous accompagner dans la suite, dans le “post session”. Ceci peut-être facilitateur pour la mise en action.
Isabelle : La veille est un sujet pour lequel l’écart entre la théorie et la pratique est souvent très grand. On lit des articles sur les nouveautés du digital learning, on suit des experts sur LinkedIn, mais on ne sait pas comment intégrer ces connaissances dans nos pratiques.
Le co-développement, avec son approche orientée solution, permet de transformer la connaissance en action. À la fin de la séance, les participants repartent avec des engagements concrets : « Je vais tester cet outil », « Je vais organiser des actions plus ludiques », « Je vais créer un tableau de bord de veille partagé avec mes collègues ».
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